Parfois j’erre à la recherche de moi-même. Une photographie qui m’a hanté quelques mois avant que je ne la réalise.
Cela fait quelques mois que j’avais cette idée de mise en scène en tête. J’ai dû la croquer cet hiver aux alentours des fêtes de fin d’année. Au départ, le concept d’origine était un peu différent du le résultat final que vous voyez aujourd’hui.
Dans la première version, je souhaitais être aveuglée par mes cheveux s’enroulant inlassablement autour de mon visage, un peu comme pour Trapped in my drakness, laquelle a été la source principale d’inspiration. Je devais aussi allonger mes doigts par des branches mortes.
A mesure que les semaines passaient, l’idée continua à faire son chemin. Dans la V2, j’ai remplacé mes cheveux par un voilage noir, apportant plus d’ampleur à la scène. En effet j’avais peur qu’à une distance assez éloignée, l’effet des cheveux tombe à l’eau…
Puis vint le jour J du shooting. Revoyant le cadre, très vert et déjà bien fourni en détail, j’ai retiré de la composition l’idée de m’allonger les doigts par des branches mortes. Et cela à donner le résultat que vous connaissez, mais je me garde quand même l’idée de la V1 dans une page de mon carnet.
Blind Guardian
Il n’est pas d’errance inutile, te dirait la gardienne aveugle de la Sombre Forêt. Toute âme qui erre, se cherche. Elle cherche qui elle est. Elle vagabonde jusqu’au plus profond d’elle-même pour se trouver, pour se connaître. Elle ira jusqu’aux frontières de ton être pour savoir ce qu’elle est, qui elle est.
Moi, j’erre dans les sombres forêts à la recherche de quelques réponses à mes questions existentielles… Parfois j’erre car je me demande encore ce que je fais ici-bas.
« L’errance n’est ni le voyage ni la promenade mais cette expérience du monde qui renvoie à une question essentielle : qu’est-ce que je fais là? » – Raymond Depardon (Errance).
De l’autre côté (dans le monde réel) :
Assistante : Alexandra B.
Into my universe 